Reconnaître le bon stress et le mauvais stress

Le stress est omniprésent dans nos vies modernes, se manifestant dans de nombreuses situations.

Au travail, à la maison ou dans nos interactions sociales, il peut se manifester. Cependant, il est essentiel de comprendre que tout stress n’est pas mauvais. En réalité, il existe deux formes distinctes de stress : le bon stress, ou eustress, et le mauvais stress, appelé distress.

Apprendre à reconnaître ces deux formes est fondamental pour maintenir un équilibre entre performance et bien-être.

Le bon stress : un moteur de croissance et de performance

L’eustress est ce type de stress qui agit comme un moteur, nous poussant à donner le meilleur de nous-mêmes. Contrairement au distress, qui est souvent perçu comme accablant, le bon stress nous stimule de manière positive. Il se manifeste souvent lors de défis importants, comme un projet ambitieux au travail, un examen, ou une compétition sportive.

Dans ces situations, le stress ressenti n’est pas paralysant, Au contraire, il génère une énergie supplémentaire, un regain de concentration et de motivation.

Les bienfaits du bon stress

Le bon stress a plusieurs effets bénéfiques qui vont au-delà de la simple motivation. Sur le plan physiologique, l’eustress active la production d’ACTH et la libération d’adrénaline, noradrénaline, cortisol. Ces hormones préparent le corps à réagir face aux défis. Cette activation augmente la vigilance, améliore la capacité de concentration et peut même renforcer le système immunitaire à court terme. Ainsi, sous l’effet de l’eustress, le corps est en état d’alerte optimale, prêt à relever les défis.

Après avoir passé l’épisode stressant, le corps se régule et permet de revenir à l’équilibre.

Sur le plan psychologique, l’eustress est également bénéfique. Il peut améliorer l’estime de soi, car il est souvent associé à des situations où l’on doit surmonter des obstacles ou accomplir des tâches difficiles. Chaque fois que vous relevez un défi sous l’effet de l’eustress, cela renforce votre confiance en vos capacités. Par ailleurs, le bon stress est souvent lié à des émotions agréables, telles que l’excitation ou la satisfaction. Toutes contribuent à un sentiment général de bien-être.

L’eustress favorise également la créativité et l’innovation. Lorsqu’une tâche est stimulante mais non écrasante, le stress peut encourager la pensée créative. Il permet de trouver des solutions nouvelles et efficaces à des problèmes complexes. C’est souvent dans ces moments que l’on sort des sentiers battus pour explorer de nouvelles idées et approches.

Cependant, pour tirer pleinement parti du bon stress, il est crucial de l’appréhender de manière proactive. Il s’agit de voir les défis non pas comme des menaces, mais comme des opportunités d’apprendre et de grandir. En adoptant une attitude positive et en se fixant des objectifs clairs et réalisables, il devient possible de transformer ce stress en un allié puissant dans la poursuite de ses ambitions.

Le mauvais stress : un ennemi du bien-être

Le distress, en revanche, est le mauvais stress, celui qui, au lieu de stimuler, paralyse. Il survient généralement lorsque la pression devient trop intense ou prolongée, au point où l’on se sent dépassé. Ce stress peut se manifester dans des situations où les exigences dépassent les capacités de l’individu à y faire face, qu’il s’agisse de problèmes financiers, de tensions au travail, ou de conflits personnels.

La dérégulation hormonale engendre le mauvais stress.

En effet, le corps est en activation permanente. Il sécrète de manière continue du cortisol, adrénaline et noradrénaline qui deviennent des poisons pour le corps et le mental.

Le distress se traduit souvent par une sensation de perte de contrôle. Contrairement à l’eustress, qui est temporaire et lié à une situation spécifique, le mauvais stress tend à persister. Même après que la source initiale de stress a disparu, il reste présent. Il en résulte un état d’anxiété chronique, caractérisé par des pensées incessantes et une incapacité à se détendre.

L’impact du mauvais stress sur la santé physique et mentale

Il ne doit pas être sous-estimé. Les personnes souffrant de distress peuvent éprouver une fatigue intense, tant physique que mentale. Elles peuvent aussi rencontrer des troubles du sommeil et/ou alimentaires, ainsi que des difficultés de concentration. Sur le long terme, ce stress peut conduire à des problèmes de santé graves. Des maladies cardiovasculaires, troubles digestifs, ou encore dépression, anxiété ont souvent pour source le mauvais stress. Le distress a également un effet corrosif sur les relations interpersonnelles, provoquant irritabilité, impatience, et, parfois, isolement social.

Pour limiter les effets du distress, il est essentiel d’adopter des stratégies de gestion du stress. Cela peut passer par une meilleure organisation de son temps, la pratique régulière d’activités physiques. Le recours à des techniques de relaxation comme la méditation ou la respiration profonde peut être très efficace. Parler à un professionnel de la santé mentale peut également s’avérer bénéfique pour ceux qui se sentent submergés.

Trouver un équilibre : la clé d’une vie sereine

La gestion du stress ne consiste pas simplement à éliminer tout stress de sa vie, mais plutôt à trouver un équilibre entre le bon et le mauvais. Trop peu de stress peut mener à l’ennui et à une absence de motivation, tandis que trop de stress peut être accablant et nuisible. La clé réside dans la capacité à identifier les sources de stress et à les gérer de manière proactive.

Développer sa résilience est une approche efficace pour naviguer entre ces deux formes de stress. La résilience permet de rebondir face aux défis et de transformer le stress en un moteur de croissance plutôt qu’en un fardeau. Cela implique de cultiver une attitude positive, de rester flexible face aux imprévus, et de maintenir une bonne hygiène de vie, tant sur le plan physique que mental.

Bien se connaître

Il est également important de reconnaître ses limites et de ne pas hésiter à demander de l’aide lorsque le stress devient trop difficile à gérer seul. Le soutien social, qu’il provienne de la famille, des amis, ou de professionnels, joue un rôle crucial dans la gestion du stress. Parler de ses problèmes, partager ses inquiétudes et trouver du réconfort dans les relations humaines peut grandement contribuer à réduire le mauvais stress.

Enfin, il est essentiel de prendre du temps pour soi. Dans notre société moderne, où le rythme de vie est souvent effréné, il est facile d’oublier l’importance de la détente et du repos. Que ce soit par le biais de la méditation, de la lecture, d’une promenade en nature, ou simplement en passant du temps avec ses proches, ces moments de calme sont indispensables pour recharger les batteries et prévenir l’accumulation de stress.

 

Reconnaître et gérer le bon et le mauvais stress est essentiel pour vivre une vie équilibrée et épanouie. Si l’eustress peut être un puissant moteur de motivation et de croissance, le distress, lui, peut nuire gravement à la santé et au bien-être.

Apprendre à identifier ces deux formes de stress, et à les gérer de manière appropriée, est une compétence précieuse pour naviguer dans les complexités de la vie moderne.

Afin d’appréhender les périodes de stress en confort et sécurité, il suffit de trouver la méthode la plus adaptée aux besoins et qui fait sens pour soi. Engagement social, activité physique, culturelle, lecture, pleine conscience, respiration, méditation, hypnose, sophrologie, EFT,…

En cultivant la résilience, en maintenant un équilibre entre les défis et la détente et en cherchant du soutien lorsque c’est nécessaire, il est possible de transformer le stress en un allié plutôt qu’en un ennemi. Le stress, lorsqu’il est bien géré, devient non seulement supportable mais aussi un véritable levier pour atteindre ses objectifs et enrichir sa vie.